
Après la mort brutale de DJ Arafat à Abidjan, Moussa Soumbounou, le directeur général d'Universal Music Africa, explique pourquoi il l'avait engagé il y a cinq ans.
RFI : Comment réagissez-vous à la mort de DJ Arafat ?
Moussa Soumbounou : C’est une nouvelle qui nous a fait beaucoup de peine chez Universal Music Africa. Aujourd’hui, on réagit comme des personnes qui viennent de perdre un ami, un voisin. Arafat est une icône de la musique africaine et de la culture afro urbaine. Donc, nous, on est très attristés pour sa famille, pour ses enfants. Les enfants qu’il laisse derrière lui, mais aussi pour tout un peuple qui est endeuillé et tout un continent. Aujourd’hui, on est dans un état compliqué. Et en même temps, on a envie d’honorer sa mémoire. Je regardais ce matin des vidéos, les dernières vidéos qu’il m’a envoyées et on a envie d’honorer sa joie de vivre, toute cette puissance, toute cette force qui caractérisaient DJ Arafat.
DJ Arafat était la star du coupé-décalé. Qu’avait-il de plus que les autres ?
DJ Arafat irradiait de lumière. C’était un artiste puissant, il faut l’avoir connu pour comprendre. C’est un créateur, il excelle dans les domaines du coupé-décalé, il a une musicalité incroyable. C’est un compositeur, c’est un arrangeur, c’est un chanteur, c’est un DJ, c’est un autodidacte, une personne d’une compétence incroyable. Et en même temps, qui a une grande force de caractère, une grande confiance en lui. Il ne pouvait être que le patron du coupé-décalé, même l’un des grands patrons de la musique africaine tout court.
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