
Aussi étonnant que cela puisse paraître, notre Assemblée nationale et notre Sénat sont dans l’illégalité. La boite de pandore a été ouverte, jeudi 15 juin, lors du séminaire parlementaire organisé à l’hémicycle à l’initiative des députés ivoiriens en collaboration avec l’Assemblée parlementaire française (APF) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Intervenant à cette tribune en tant que président de séance, le député de Yopougon Mbassou Ouattara Abass salue la présence de quelques sénateurs au séminaire. Ayant demandé et obtenu la parole durant les échanges, le député de Bongouanou Sous-préfecture Affi N’Guessan Pascal marque sa surprise de ce que des personnes soient présentées comme sénateurs. Car à sa connaissance, « aucune loi organique portant création et fonctionnement du sénat n’a été présentée à l’Assemblée nationale ». Par conséquent, ces dernières sont dans l’illégalité.
Dans une réponse du berger à la bergère, l’honorable Mbassou fait savoir au président légal du Front populaire ivoirien (FPI), que suivant sa logique lui également « siège dans l’illégalité car aucune loi organique n’existe également pour l’Assemblée nationale ».
Cette passe d’arme entre les deux députés crée une onde de choc chez leurs homologues venus des pays de l’espace francophone. Prenant conscience de la gravité de la situation, les uns et les autres décident de faire des pieds et des mains pour rendre légale le fonctionnement de l’ensemble du parlement ivoirien.
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