Acquitté avec Laurent Gbagbo de crimes contre l’humanité par la Chambre de première instance de la CPI et libéré sous conditions il y a quinze jours, Charles Blé Goudé n’a toujours pas de pays d’accueil. Les juges de la chambre d’appel avaient imposé des conditions à la libération de l’ancien président ivoirien et de l’ex-chef des Jeunes Patriotes, dont celle de trouver un Etat d’accueil le temps de trancher un éventuel appel de la procureure sur leur acquittement. Mais pour l'instant, aucun pays d'accueil n'accepte de le recevoir.
Charles Blé Goudé se trouve toujours, et depuis quinze jours, dans un hôtel de La Haye tandis que la Cour pénale internationale (CPI) tente encore de trouver une solution pour mettre en œuvre les restrictions imposées à sa libération. L’ex-chef des Jeunes Patriotes peut y rencontrer ses amis, ses proches, et prépare son futur politique. Mais il ne peut, pour l’instant en tout cas, quitter cet hôtel et fouler le sol néerlandais.
Au cours des deux dernières semaines, cinq pays au moins ont été approchés par le greffe de la Cour, dont la Suède où habite sa sœur, l’Italie, le Luxembourg, l’Allemagne et l’Angleterre.
Contrairement à Laurent Gbagbo, autorisé à se rendre en Belgique parce que son fils y réside, Charles Blé Goudé a peu de liens familiaux sur le continent européen.
Mais surtout, une autre difficulté se fait jour, qui tient à la nature même de la décision rendue par la Chambre d’appel de la CPI. En cas d’acquittement, les justices européennes n’imposent pas de conditions à la libération. Il leur est donc difficile de mettre en œuvre les conditions imposées par la CPI et donc d’accueillir sur leur sol l’ex-chef des Jeunes Patriotes.
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