
C’est une véritable confession que fait le professeur Samba Diakité au sujet des accusations des nordistes contre les gouvernants passés. Le 28 septembre 2017, dans une publication intitulée « Faut-il fermer le SIZANG? », le professeur affirme que les nordistes avaient cru, naïvement, que leur région a été oubliée par les prédécesseurs de Ouattara dans le développement de la Côte d’Ivoire.
« Hier, nous avions pensé que nous étions ostracisés. Nous avions crié aux loups, pour revendiquer notre identité refusée; notre région avait été considérée comme la zone inutile de ce pays utile. Nous avions lutté pour imposer notre reconnaissance; de Kanoroba à Tiemba, de Kolokakaha à Sambala, nous avions cru en vous, en votre union pour réconcilier un pays en souffrance. Celui qui a semé les germes de la séparation s’est réconcilié avec celui, qui, aujourd’hui, est en train d’en récolter les fruits après des années de défrisage du terrain et d’abattage de gros arbres réfractaires à la culture. Nous avions cru, vainement, peut-être, que notre région a été abandonnée. Korhogo, Boundiali, Tengrela, Séguela, Odienné, Ferké n’appartenaient à ce pays que de nom, avions-nous cru, naïvement. Pourtant, sous les différents régimes passés, nous avions eu des ministres, des Directeurs centraux, des présidents des institutions. Qu’ont-ils fait? Ils ont exacerbé le « Fadeya », la lutte pour le « Korgue », la lutte fratricide; et, dans cette lutte, nous avions perdu la bataille du développement. Quand nous avions compris qu’il fallait qu’on soit uni pour faire partie de la zone utile de ce pays, notre combat a commencé à prendre un sens; certains de nos villages ont pu voir la lumière, les marigots ont laissé la place aux fontaines, les centres de santé communautaire ont remplacé les cases de nos matrones. Nous avons rêvé l’espoir par ce que vous étiez unis, et unis vous êtes devenus forts. Mais cet espoir n’a duré que le temps d’une élection et voici que le FADEYA recommence, Le Korgue est devenu meurtrier, la guerre fratricide resurgit avec véhémence...», a écrit Pr Samba Diakité.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article