Les avocats de l'ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo ont vivement critiqué mardi des défenseurs des droits de l'Homme qui avaient dénoncé, il y a une semaine, son acquittement dans une affaire de crimes contre l'humanité commis durant la crise post-électorale de 2010-2011.
"Nous condamnons le caractère partisan des sorties médiatiques de ces ONG, dont Human Rights Watch (HRW) et la FIDH (Fédération internationale des droits de l'Homme), qui n'hésitent pas à exiger des poursuites à l'encontre de Mme Simone Gbagbo", écrivent les avocats Ange Rodrigue Dadjé et Habiba Touré dans un communiqué.
A leurs yeux, Mme Gbagbo "avait été condamnée par le tribunal médiatique et les ONG avant même le début de son procès. Son acquittement, qui est le résultat d'une absence totale de preuve, est de surcroît un désaveu pour ces ONG".
La défense accuse ces ONG "d'ignorer ce principe élémentaire qui indique "que nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits". "Même le statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI) ne remet pas en cause" ce principe.
HRW a critiqué un "procès entaché d'irrégularités" qui "met en évidence" l'importance de la CPI - devant laquelle Mme Gbagbo est poursuivie pour crime contre l'humanité - comme "voie de recours pour les victimes".
"L'enquête peu approfondie et les preuves ténues présentées lors de son procès soulignent l'importance de l'affaire en cours contre Simone Gbagbo à la CPI pour des crimes similaires", a souligné HRW.
"Ce procès a été un véritable fiasco tant sur la forme (...) que sur le fond", ont déploré dans un communiqué la FIDH, la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme et le Mouvement ivoirien des droits de l'homme.
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