Avec l’adhésion de votre parti à l’équipe du pouvoir, est-ce la fin de votre combat ?
Non, ce n’est pas la fin du combat. Je veux profiter de cette question pour faires des précisions.
Lesquelles ?
Il faut que les Ivoiriens comprennent pourquoi le PIT a demandé à être membre du Rhdp. Nous suivons là une logique implacable. Tout est parti de 2010 lors des élections présidentielles. A cette époque, nous avions un candidat, le Professeur Wodié, président du PIT. Au second tour, nous nous sommes demandés sur le choix à faire entre les candidats Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Le débat fut houleux. Ce qui est ressorti de cette réunion c’est le soutien à Alassane Ouattara. Beaucoup de raisons militent en faveur de cette décision. Notre apport à la campagne présidentielle de 2015 et d’autres actions. Idéologiquement cela se justifie aussi.
Justement les Ivoiriens ne comprennent pas qu’un parti de gauche devienne membre d’une famille de droite ?
En analysant le contour de cette affaire, la majorité des militants, en présence des membres fondateurs a décidé de choisir Ouattara. Regardez le PIT a joué un rôle charnière entre le Rhdp et le camp de Laurent Gbagbo. Qu’est-ce qu’il fallait faire ? La logique indique depuis 2010, c’est du côté du Rhdp qu’il faut aller. Saurait été une aberration qu’après avoir fait tout ce parcours depuis 2010 on se retrouve dans un autre camp après. Voyez aussi le monde au niveau des idéologies est entrain de s’uniformiser. La preuve avec ce qui se passe en France avec le parti socialiste où François Hollande est traité d’homme de droite. L’idéologie s’amenuise au profit de la réalité politique. Nous pensons que le parti de gauche est la recherche constante de la solidarité. C’est aussi le fait d’aider les plus pauvres, permettre aux pauvres d’accéder au minimum. C’est aussi le souci permanent de partager ce qui acquis. A partir de ces éléments, nous venons là pour faire en sorte que ce regroupement mette l’accent sur les aspects revendiqués par la gauche. Le PIT pense que c’est avec le Rhdp que nous pouvons faire avancer la Côte d’Ivoire.
Des grincements de dents se font entendre dejà. Des partis membres du Rhdp disent que vous venez pour réduire leur privilège ?
Ce n’est pas vrai. Je vous ai détaillé les raisons de notre demande d’adhésion au Rhdp.
Vous ne venez donc pas pour prendre votre part de gâteau?
Pas du tout. Depuis que nous avons commencé à soutenir le Président Ouattara, nous sommes là. C’est nous qui sommes les animateurs du PIT. Nous sommes là depuis 2010. Mais nous pensons que chacun à son niveau doit apporter sa pierre à l’édifice. Nous pensons que dans la construction de la configuration actuelle de la politique en Côte d’Ivoire, il faut avoir le maximum de gens de son côté. Ce qui pense au gâteau sont sur la mauvaise voie. Car si demain ce groupe perd à une élection, il n’y aura plus de gâteau. Il faut attirer les autres et faire de sorte que ce groupe soit le plus important pour que lors des élections futures, ce groupe gagne et préserve le pouvoir. C’est ce qui est le plus important.
Comment se porte le PIT depuis la crise avec le camp Ahizi ?
Le PIT se relève tout doucement d’un ensemble de difficultés. Il y a vraiment eu problèmes. Mais la base a estimé qu’il fallait dépasser ces problèmes pour la survie de ce parti. La base a mis fin aux actions d’Ahizi Aka. Le Pr Séka et nous sommes entrain de replacer le parti sur l’échiquier politique national. Les choses avancent.
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