
Le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la CPI, en son audience du 11 mai 2017, a enregistré le témoignage la suite du témoignage du commissaire Touré Bertin du 16e arrondissement. Sous les questions du procureur, le témoin a accablé Blé Goudé et les jeunes patriotes.
Il a expliqué que les jeunes pro-Gbagbo ont érigé des barrages à Yopougon, dans sa zone de compétences, à l’appel de Blé Goudé. Et qu’à ces barrages, ils fouillaient les gens, ont tué et brûlé vif des ressortissants du nord. Commissaire Touré a dit avoir été lui-même fouillé à ces barrages, quand bien même il a dit qu’il était commissaire. Et que même son cousin a failli perdre la vie à l’un de ces barrages. Que plusieurs fois, il a demandé aux jeunes d’enlever les barrages. Mais il n’a pas été écouté.
Dans son rapport sur les évènements du 25 février à Yopougon, lors de la crise post-électorale, autour duquel le procureur a posé des questions, le commissaire montrait que les barrages étaient l’oeuvre des pro-Gbagbo. Jamais, il n’a une seule fois dit que des jeunes pro-Ouattara aussi érigeaient des barrages.
Quand la parole revient à la Défense de Laurent Gbagbo, Me Altit, avocat principal de l’ex-président, ce dernier tente de démontrer que les jeunes patriotes n’étaient pas les seuls à faire des barrages à Yopougon pendant la crise. Il lui lit des déclarations du témoin P109 qui l’a précédé à la CPI et qui a été témoin des évènements du 25 février.
Ce dernier a affirmé que les jeunes de Doukouré avaient fermé leur quartier avec des bois, des tôles pour ne pas que ça arrive, en attendant que les chefs coutumiers parlent avec les jeunes pro-Gbagbo. A la question de Me Altit de savoir si le commissaire était informé de cette situation. Il répond en défendant: « je pense l’avoir dit à deux reprises, que oui ils ont eu à faire des barricades pour fermer leur quartier ».
Me Altit demande au commissaire s’il avait tenté de dissuader ces jeunes de pro-Ouattara de faire ces barrages. La réponse du Caire Touré est « non ». Parce que dit-il, « préoccupé » à maintenir l’ordre lors des affrontements entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara ce 25 février 2011, il n’est pas sûr d’avoir vu ces barrages. « Je n’ai pas fait attention », a-t-il affirmé.
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