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Politique

Situation socio-politique, Essy Amara sans pitié pour Ouattara et le pouvoir: « Il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas dire maintenant »

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A la faveur d’une cérémonie d’hommage organisée en l’honneur du président Bédié chez lui, à Kouassi-Datèkro, l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Houphouët-Boigny, Essy Amara, a rompu le silence. Le diplomate, qui a réaffirmé sa fidélité au Pdci et à son président, Henri Konan Bédié, s'est vraiment lâché. Il a tenté de livrer quelques secrets avant de se raviser, redoutant la réaction du pouvoir en face.

D'ordinaire peu bavard, l’ancien ministre d’Etat, Essy Amara, s'est quelque peu lâché ce week-end sur la situation que traverse le PDci-Rda et la crise opposant le président de ce parti, Henri Konan Bédié, au chef de l'Etat, Alassane Ouattara, président du mparti unifié du Rassemblement des Houphouëtistes (Rhdp). L'ancien ministre des Affaires étrangères a voulu aller plus loin et dire certaines choses en ce qui concerne sa fidélité au Pdci-Rda et à Henri Konan Bédié à qui l’héritage de feu Félix Houphouët-Boigny a échu au décès de celui-ci. Mais, le dernier chef de la diplomatie ivoirienne du ‘’Père’’ de la nation ivoirienne s’est très vite ravisé à la faveur d’une cérémonie d’hommage organisée en l’honneur du président du Pdci-Rda, à Kouassi-Datèkro, sa localité natale.

Essy Amara voulait faire comprendre au public sorti nombreux l’écouter, en effet, que Henri Konan Bédié est victime de trahison. Une trahison qu'il situe à l'époque du passage de témoin après le décès d’Houphouët-Boigny. « Les trahisons ont commencé depuis la mort d’Houphouët-Boigny. Je ne veux pas rentrer dans les détails. Il y a beaucoup de choses délicates, parce que face au pouvoir, il  y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas dire maintenant », a freiné l’orateur, se limitant à traduire son attachement au parti fondé par son défunt maître et à celui qui l'incarne actuellement. « Une chose que peut-être le président Bédié ne sait pas. Je serai le dernier à quitter le Pdci, le dernier à quitter Henri Konan Bédié. C’est un devoir moral. Ma fidélité avec lui est intacte. Pour ceux qui sont autour de moi, ils peuvent le témoigner, depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny. (…).Ma fidélité est intacte, elle sera toujours intacte. Je serai peut-être le dernier des mohicans comme on le dit », a dit le diplomate de Kouassi-Datèkro qui, en gardant le ventre profond, n’en a pas moins vomi quelques amertumes. Notamment en ce qu’il qualifie de trahison de certains acteurs de la scène politique actuelle. « Deux choses que je veux dire. Quelques soient les trahisons, c’est inhérent à la politique. Les gens vont toujours trahir. (…) Il y a des gens pour qui je ne pouvais pas penser qu’ils pouvaient faire ce qu’ils font aujourd’hui », fait-il observer.

Essy Amara a dit toute sa peine face à cla situation en Côte d’Ivoire depuis le décès d’Houphouët-Boigny. « En définitif, on ne pouvait pas s’imaginer que la Côte d’Ivoire pouvait tomber si bas », regrette l’ex-président de la Commission de l’Union africaine, qui rappelle toutes les négociations menées de Marcoussis à différentes capitales africaines pour que le pays d’Houphouët retrouve la paix. « Ce n’était pas digne d’Houphouët-Boigny. Ce n’est pas ce que Houphouët-Boigny voulait », indique-t-il tout en fondant des espoirs, en homme de foi, sur les œuvres de son maître. Lesquelles, de son avis, ne peuvent qu’avoir des retombées bénéfiques en termes de grâces sur la Côte d’Ivoire. « Quelqu’un qui a fait autant de bien, Dieu ne peut pas l’oublier ».

Au moment où le débat politique divise les héritiers du ‘’père’’ de la nation ivoirienne depuis la création du parti unifié du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Essy Amara se pose comme l’un des témoins susceptibles de révéler certaines vérités. « Je sais aussi qu’Houphouët tenait viscéralement à son parti. Même quand il a un souci, vous lui soulevez un problème concernant le parti, aussitôt il reprend de la vigueur. Donc, je pense que tous ceux qui pensent que le Pdci va disparaitre, je ne le pense pas. Le Pdci ne peut pas disparaitre. L’œuvre du président Houphouët ne peut pas disparaitre », martèle-t-il.

L’homme, d’ordinaire policé dans le verbe, va cependant lâcher quelques pics à l’endroit du président de la République, Alassane Ouattara, président du Rhdp unifié et de ses partisans. « Kouassi-Datèkro a une histoire particulière dans l’histoire du Pdci-Rda. Presque tous les présidents sont passés ici sauf le président Ouattara. Je peux vous assurer et rassurer le président Bédié que Kouassi-Datèkro ne va jamais aller ailleurs », a lancé, d’entrée dans son discours, celui qui avait rejeté l’appel de Daoukro en 2014 et déclaré sa candidature à la présidentielle de 2015 contre Alassane Ouattara.

 
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