
Aboudrahamane Sangaré, président de la branche dissidente du Fpi, a déclaré que le procès de Laurent Gbagbo, « c’est l’honneur perdu de la Cpi ». Il a fait cette déclaration, au journal Afrique de Tv5 monde Afrique. Pour lui, la Cpi ne peut retrouver la crédibilité qu’en libérant Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Car à l’en croire, le droit a été dit et c’est la politique qui doit faire le reste.
« Gbagbo reviendra parce qu’il ne sera jamais fini politiquement. Pour ce qu’il a fait pour ce pays, pour ce qu’il a fait pour l’Afrique, le président Laurent Gbagbo ne peut pas rester entre 4 murs dans le faux à la Haye. Il nous reviendra en Côte d’Ivoire parce que la Côte d’Ivoire a besoin de lui, il est le chaînon manquant de la réconciliation ».
Pour ce qui est de la crise postélectorale, Aboudrahamane Sangaré, a dénoncé ce que certains observateurs appellent ‘’la justice des vainqueurs’’. « Si y a bien une crise, c’est qu’il y a au moins deux parties en crise. Il y a une partie qui est jugée et l’autre partie qui se pavane en Côte d’Ivoire », citant nommément le Chef de l’Etat Alassane Ouattara et Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Pour lui, la justice de la Cpi est partiale et sélective
Parlant de Affi N’guessan, qu’il ne reconnait pas comme le président du Fpi, Aboudrahamane Sangaré est resté ferme sur sa position. « Affi ne dirige pas le Front populaire ivoirien. Il dirige le Fpi du pouvoir Ouattara. Le Fpi du peuple ivoirien c’est Laurent Gbagbo qui le dirige », soutient-il.
Revenant sur l’épineuse question de la réconciliation en Côte d’Ivoire, Aboudrahamane Sangaré a déclaré que pour y arriver, « il faut d’abord avoir un statu d’homme d’Etat. Mettre son ego de côté et penser à un intérêt collectif ». « Laurent Gbagbo l’a fait. Il a fait un forum pour la réconciliation. Il savait que la réconciliation n’aurait pas pu avoir lieu sans la présence de M. Ouattara et M. Bédié. Il les a fait venir. Il s’est abaissé, il a tout accepté pour les faire venir. Alors ce qu’on peut faire pour M. Ouattara et M. Bédié, qu’on le fasse aussi pour Gbagbo. Parce que, qu’on le veuille ou non, ce monsieur n’est pas seul en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, le mécontentement est réel », a déploré l’ex inspecteur général d’Etat.
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