Les rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire vont lancer une caravane de paix à travers tout le pays pour le préserver d’une crise postélectorale lors de la présidentielle de 2020.
"Notre rôle en tant que rois est de garantir l’unité nationale, la cohésion sociale et de s’affranchir des chapelles politiques", a déclaré le roi de Grand-Bassam (sud-est) Amon Tanoé, à la tête de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’ivoire (CNRCT).
"Nous irons partout en Côte d’Ivoire à l’occasion d’une caravane de paix pour prôner le dialogue et le vivre ensemble", a poursuivi Amon Tanoé, sans donner de date.
Le pays "en a besoin au regard du passé tragique qu’il a connu. Il est bon de se parler quelles que soient les différences politiques et culturelles", a-t-il souligné.
Une grave crise post-électorale avait fait quelque 3.000 morts en 2010-11 en Côte d’Ivoire.
Une ONG panafricaine a publié il y a une semaine à Abidjan un guide des "bonnes pratiques électorales" en Côte d’Ivoire.
Ce guide, financé par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), vise à "prévenir les conflits électoraux, à travers l’organisation d’un scrutin crédible et accepté de tous", a expliqué à l’AFP Salimata Porquet, présidente de la Plateforme d’éveil électoral des femmes et des jeunes, une ONG panafricaine à l’origine de ce document de 125 pages.
"J’en appelle au bon sens et à l’esprit citoyen de nos leaders politiques.
Mettez-vous au-dessus de vos intérêts partisans. Pensez au peuple (...).
Adoptons les comportements qu’il faut pour épargner à notre pays des traumatismes, douleurs et meurtrissures liées aux élections", a souligné de son côté la ministre ivoirienne de la Femme, Mariatou Koné.
La chefferie traditionnelle joue un rôle important dans la société ivoirienne, où elle entend servir de lien entre tradition et modernité. Créée en 2014 et forte de ses 8.000 têtes couronnées, la CNRCT est dotée de deux organes: l’Assemblée des rois et le directoire de la chambre.
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