
Le ministre du plan du Plan et du Développement, Mme Kaba Nialé a procédé ce mardi 17 octobre, à l’ouverture de la réunion préparatoire du lancement de la campagne de la Communication pour le changement de comportement dans le cadre du projet régional de l’Autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel (SWEDD).
Dans son discours introductif, le ministre du Plan et du Développement a fait un constat assez parlant : « L’Afrique se caractérise par l’extrême jeunesse de sa population dont globalement environ 60% est âgée de moins de 35 ans (…). De ce fait l’on y observe des ratios de dépendance particulièrement élevés entre deux catégories de la population : les jeunes non encore productifs et les personnes âgés d’une part, d’autre part la population active ».
Cette situation établie génère, relève-t-elle, une pression sur les ménages en termes de charges sociales (alimentation, santé, éducation, etc.), mais également sur l’Etat en besoin d’investissement dans les infrastructures sociales (éducation, santé, eau potable, etc.).
Aussi, s’avère-t-il difficile pour les familles de vivre décemment, tout comme pour l’Etat de mobiliser autant suffisamment de moyens pour investir dans les infrastructures économiques et sociales.
Ceci étant, Mme Kaba Nialé insiste sur la maîtrise des naissances et propose une limitation des naissances à trois enfants par femme. Car, cite-t-elle le président Alassane Ouattara, « malgré tous les efforts pour atteindre une croissance performante, si la population continue de croître beaucoup plus rapidement que la production de richesses, il s’ensuit un appauvrissement structurel préjudiciable à la survie du pays ».
C’est pourquoi l’ancienne argentière du gouvernement ivoirien salue l’initiative SWEDD qui à l’en croire, constitue un outil important pour l’accélération « du rythme de la transition démographique par la maîtrise de la fécondité ».
Une maîtrise de la fécondité qui aidera à relever les défis liés à la santé maternelle et reproductive, à la scolarisation de la jeune fille et son maintien dans le système éducatif le plus longtemps possible, l’épanouissement des femmes et des familles notamment en matière de mariage et grossesses précoces, de violences basées sur le genre, etc
Au total, six pays sont concernés par l’initiative SWEDD. A savoir la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie. L’ensemble des Premières dames de ces pays procéderont ce mercredi 18 octobre, au lancement officiel de la campagne régionale de la Communication pour le changement des comportements.
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