Ange Didier Houon a été porté en terre, le 31 août 2019, dans l’intimité familiale au cimetière de Williasmville, à Abidjan-Adjamé.
Outre les membres de la famille et de son staff, la cérémonie s’est déroulée en présence de son père spirituel, le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, du ministre de la Culture et de la Francophonie.
C’est sur la tombe de son petit-fils que Dandi Lou Amenan, grand-mère de Dj Arafat a pris l’engagement de réaliser le vœu de l’artiste qui a décidé de venir en aide au plus démuni. Et de dire aux « Chinois » qu’elle restera toujours en contact avec eux. « Ce que tu as commencé », parlant du Daïshikan, « les chinois et moi nous allons le poursuivre », a-t-elle promis.
Les fanatiques de l’artiste, ceux qu’il a lui-même baptisé les « Chinois » à part quelques-uns, la plupart d’entre eux sont restés aux abords du cimetière. Ne croyant toujours pas à la mort de leur idole. Et ce, malgré l’exposition du corps lors de la veillée artistique au stade Félix Houphouët-Boigny, dans la nuit du 30 au 31 août 2019. Cette incrédulité sera entretenue par de folles rumeurs sur les réseaux sociaux.
Les « chinois », il faut le dire, constitue une frange de la jeunesse ivoirienne. Nourris à la mamelle de la violence, à la banalisation de la mort et de fake news orchestrées par les adultes, pour assouvir leurs ambitions, nous avons-nous même fabriqué nos propres monstres.
Les causes de la faillite morale de cette jeunesse sont connues et ont pour nom, les différentes crises que la Côte d’Ivoire a connu. Et ce, depuis l’avènement du multipartisme dans les années 90 à la crise postélectorale de 2010-2011 en passant par le coup d’Etat de 1999 et la rébellion du 19 septembre 2002.
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