L’AFI , «seul représentant légal des joueurs ivoiriens »

Parce que le football, noble métier parmi les plus nobles, peine à revêtir véritablement le blason du professionnalisme en Côte d'Ivoire, devrions-nous laisser prospérer, pour autant, des perceptions pour le moins intrigantes qui fusent çà et là? Non! Le faire, ce serait légitimer la négation des droits et intérêts de ces centaines de jeunes qui ne demandent qu'à monnayer leurs talents dans les règles de l'art.

Alors que l'AFI, depuis son avènement en 2009, multiplie les échanges tant avec la Ligue que la Fédération pour améliorer les conditions des joueurs, il y a comme une volonté manifeste de lui faire du croc-en-jambe et détourner ainsi les joueurs de leur maison. C'est le non-dit des récentes déclarations de Monsieur Pierre Gondo, ancien président de la Commission du Statut du joueur, dans un journal local traitant de la situation des footballeurs. "Il y a une Commission du statut du joueur. Si elle est saisie, il n'y a pas de raison que le club ne paie pas son joueur. Dans le cas de l'AFI, c'est juste une médiation qu'elle fera. Tout est une question de négociation", a-t-il indiqué avant d'ajouter que "les joueurs doivent savoir à quelle porte frapper". 

La répétition est pédagogique. Alors, convient-il de rappeler à qui veut l'entendre que les joueurs savent déjà à quelle porte frapper. C'est, bien sûr, à l'AFI, leur association, qu'ils sont appelés à s'adresser pour des conseils avisés et le règlement des litiges avec leurs clubs respectifs. "A l'époque où Pierre Gondo tenait les rênes de cette Commission, le traitement des dossiers trainait au point où notre avocat a dû, à un moment donné, traduire le club de Chaddrac devant le tribunal du travail. C'est alors qu'ils ont été déboutés et condamnés à dédommager les intéressés", rappelle le Président Domoraud Cyrille.

L'AFI reste, donc,  fidèle à sa vocation, celle de défendre les droits et intérêts des joueurs, à travers une méthode qui privilégie, certes, la médiation mais qui n'exclut guère le procès comme ce fut le cas avec Chaddrac FC.  Aussi, tout en travaillant sur la mise en place des mécanismes en faveur de ses adhérents (assurance, processus de reconversion etc.), a-t-elle proposé à la Ligue professionnelle un contrat-type (exigé par la FIFA), dont l'application effective constituera un réel catalyseur du professionnalisme en Côte d'Ivoire.

Au-demeurant, l'AFI reste à l'écoute de ses adhérents pour un accompagnement nécessaire et efficace chaque saison. Parce qu'ici, la solidarité reste le maître mot.

Avec association-footballeurs-ivoiriens.org