Invitée à développer le thème "Néré, karité, autonomisation de la femme rurale", Kambou Rachelle a déploré le 5è rang africain qu'occupe la Côte d'Ivoire qui n'est pas conforme, selon elle, à la production nationale.
'' Notre pays qui produit 300.000 tonnes l'année est victime de la fuite de ses produits vers les pays voisins'', a-t-elle dénoncé.
C'est pourquoi Mme Kambou a accueilli, avec soulagement, la labellisation du karité ivoirien qui fait vivre 25 000 femmes rurales qui travaillent dans la chaîne de production.
''Je viens d'obtenir un important financement de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle pour labelliser le karité made in Côte d'Ivoire", s'est réjouie la présidente de la Fédération des productrices de karité.
Cette labellisation, fruit d'un long processus mené, selon Kambou Rachelle, par les acteurs de la filière, a été actée, le 4 novembre 2024, entre les coopératives et leurs bailleurs de fonds pour "protéger et rendre plus compétitif le karité de Côte d'Ivoire''.
"Avec la labellisation, le kilogramme de karité pourrait atteindre les 3000 francs et les femmes pourraient vendre les amendes à 500 francs au lieu de 100 francs aujourd'hui", a-t-elle projeté, précisant que le processus pourrait s'achever l'année prochaine.
Par ailleurs, elle a invité les productrices à exploiter tous les dérivés du karité (fruit, noix, coques, résidus après l'extraction de l'huile) pour accroître la rentabilité du produit, car " dans le karité, rien ne se perd mais tout se transforme", a insisté Kambou Rachelle.
Le karité sera ainsi le quatrième produit ivoirien labellisé après l'attiéké des Lagunes, le café des Montagnes et le pagne Baoulé, rappelle-t-on.
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