Dans une correspondance adressée au premier ministre ivoirien que pressecotedivoire.ci a consulté, l'Internationale de l'éducation (IE) exprime sa profonde inquiétude suite à la « décision soudaine des autorités ivoiriennes de suspendre unilatéralement les salaires des enseignants ».
L 'organisation invite le gouvernement ivoirien à rétablir immédiatement et sans condition les salaires suspendus et réduits, à entamer un dialogue constructif avec les syndicats de l'?ducation afin de trouver une issue favorable au conflit social actuel, et à respecter les normes internationales du travail en toutes circonstances.
« Ces sanctions ont été prises unilatéralement, en dépit des règlements et procédures en vigueur. Ces suspensions de salaires sont totalement injustifiées et inacceptables, d'autant plus que le droit de grève est reconnu par la constitution du pays et la Convention 87 de I'OIT sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, ratifiée par la Côte d'lvoire le 28 octobre 1960; et la Convention 98 sur le droit d'organisation et de négociation collective, ratifiée par la Côte d'lvoire le 5 mai 1961 », fait savoir l’IE, après avoir été informée de la situation des 26 dirigeants syndicaux de la fonction publique ont vu leur salaire suspendu ou réduit.
Le document informe que L'Internationale de l'éducation est la plus grande fédération syndicale mondiale, représentant plus de 33 millions d'enseignants dans 180 pays à travers organisations membres. Elle est composée du Syndicat national de l'enseignement primaire public de Côte d'lvoire (SNEPPCI), du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'lvoire (SYNESCI), du Syndicat national des enseignants d'éducation permanente de Côte d'lvoire (SYNADEEPCI), du Syndicat national des formateurs de I'enseignement technique et de la formation professionnelle (SYNAFETP-CI), du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d’lvoire (SYNESCI), de la Centrale professionnelle de l'enseignement-Côte d'lvoire (CPENS-CI) et de la Fédération des organisations de syndicats du secteur Education/Formation (FOSEF-FESACI).
Selon le communiqué, l'Internationale de l'éducation et ses organisations membres poursuivent la reconnaissance des droits syndicaux des travailleurs, en général, et des enseignants et du personnel de soutien à l'éducation en particulier.
Cela, par la promotion de l'application des normes internationales du travail, y compris la liberté d'association et le droit de s'organiser, de négocier collectivement et d'entreprendre des actions syndicales, y compris des grèves, si nécessaire. Elle promeut également le droit à une éducation inclusive, équitable et de qualité pour tous.
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